UN CHIEN DE SANG C'EST....
Un chien éduqué pour pister les grands animaux blessés. Il est spécialisé pour suivre la piste d'un gibier dégageant une odeur de blessure, qu'il y ait du sang ou non, capable de suivre une trace de gibier blessé au minimum 3 à 4 heures, voire 24 heures et plus après le tir, de poursuivre le gibier, le retrouver et le tenir au ferme s'il n'est pas déjà mort.
Un chien ne naît pas " chien de sang ", mais les qualités naturelles innées des races de courants ou limiers facilitent pour le conducteur, l'éducation de l'animal, très stricte au demeurant. Les qualités demandées sont, le calme, la persévérance, l’équilibre, l’instinct de pister le nez au sol et si possible être criant sur la voie (ce qui n'est pas toujours le cas).
Les chiens de sang sont regroupés dans le groupe 6 section 2 de la classification des chiens de race.
Trois races font parties de ce groupe essentiellement le Rouge du Hanovre, le Rouge de Bavière et le Dachsbracke ou Basset des Alpes.
Pour autant d'autres races de chiens sont tout à fait aptes à faire de la recherche, c'est avant toute chose une question d'éducation.
Ainsi le Teckel, le Labrador, le Basset et Griffon Fauve de Bretagne, le Wachtelhund, le Saint Hubert, le Jagd Terrier allemand, parfois le braque hongrois à poil dur, etc..., la liste n'étant pas exhaustive, peuvent devenir des chiens de recherche de grands animaux blessés.
Le gabarit du chien a son importance de même que sa capacité d'endurance.
Certains petits chiens, tel le Teckel nain par exemple, bien qu'ayant un nez extrêmement fin peuvent être désavantagés par leur petite taille en cas de poursuite à vue ou de très longues recherches en milieu hostile, tout comme un grand chien, comme le St Hubert, qui a lui aussi un excellent nez pourra être désavantagé par sa corpulence dans certains biotopes très denses.
Le chien parfait n'existant pas, il apparaît que les chiens de tailles raisonnables ni trop grands ni trop petits semblent les plus aptes pour ce travail.
C'est pourquoi les éleveurs se sont appliqués à travailler à partir de chiens de chasse primitifs, des chiens courants appelés aussi " brachets " pour créer les deux races spécifiques, que sont le Rouge du Hanovre et de Bavière , sélectionnés rigoureusement pour leurs aptitudes à la recherche.
A ces deux races il convient d'ajouter, "l’ancêtre" en quelque sorte , le Dachsbracke, race très ancienne bien que moins connue du monde de la recherche, qui a sans doute aidé à la sélection des autres races de chiens de Rouge.
POURQUOI UN CHIEN DE SANG ?
Il est très important d'avoir des chiens de sang on ne doit sous aucun prétexte laisser souffrir un animal blessé, au cours d'une partie de chasse tout doute sur une éventuelle blessure doit être levé le chien de sang intervient en ce sens.
Cette activité a son importance puisque sur une année de chasse en France environ 2000 animaux blessés sont à retrouver à l'aide des chiens de sang.
L'histoire du chien de sang est très ancienne, déjà l'homme préhistorique savait que le loup qu'il avait domestiqué avait la capacité de retrouver l'animal blessé.
Au moyen âge, on mettait sur la piste des animaux blessés des brachets c'est-à-dire des chiens courants que l'on nommait aussi "chien pour le sang".
Aux USA on parle de "Blood-hound" littéralement "chien de sang", chez nous ce sont des chiens de rouge ou chien de sang car ils retrouvent la trace de l'animal blessé, le rouge du sang ou le rouge de la chair du gibier.
Ce sont bien souvent des chiens allemands, ils doivent être souples avec le maître, endurants et avoir un nez sur et fin.
Le chien de sang travaille en binôme avec son maître qu'on appelle conducteur, c'est une spécialité reconnue et déclarée.
Ces chiens ont plusieurs méthodes de travail selon le dressage qu'ils ont suivi, il y a les "forceurs", les "hurleurs à la mort" et les "indicateurs à la mort", chacun donc sa particularité.